Le Couteau Ouzbek - Pitchak
Un beau souvenir, utile en cuisine
Le célèbre couteau ouzbek «pitchak» («pchak», «pichok») occupe une place particulière non seulement pour son utilité en cuisine, mais dans l’art décoratif traditionnel de l’Ouzbékistan.
On reconnaît le vrai pitchak ouzbek par son aspect caractéristique : une lame large et un manche relativement fin. Lorsqu’on prend ce couteau dans la main, les doigts doivent buter contre la paume de la main. Un tel couteau de cuisine est très pratique pour couper les légumes et la viande - la main se fatigue moins, et la tenue du couteau dans la main est plus assurée. C’est justement cet aspect qui peut paraître disproportionné à la première vue,qui permet de créer le levier et «d’ économiser » l’effort lors de la coupe. Une autre spécificité du couteau ouzbek c’est la forme du bout de la lame, faite de sorte qu’on peut très rapidement l’affûter au plus haut niveau contre le revers d’une assiette ou piala (tasse traditionnelle).
Le couteau ouzbek a toujours été multifonctionnel. Hormis son utilité en cuisine, le pitchak constituait un élément indispensable du costume traditionnel d’homme ouzbek. Aucun jeune homme qui se respecte, aucun sage aux cheveux blancs ne sortait de la maison sans avoir fixé à sa ceinture son couteau. On prétait au couteau les caractéristiques particulières, le pouvoir d’une amulette. Un couteau posé sous l’oreiller d’un nourisson, disait-on, protége celui-là de mauvais esprits. Pareil si on touche de la lame la tête d’un malade ou l’endroit de morsure d’un serpent vénimeux, le rétablissement sera plus prompt.
La culture orientale, contrairement à bien d’autres, n’interdit pas d’offrir un couteau en cadeau. Un pitchak fruit du travail du maître, avec un riche ornement floral multicolor sur le manche, reste de nos jours un cadeau précieux. La coutume veut qu’en échange on donne une pièce de monnaie, de cette manière le pitchak sera porteur uniquement du bonheur.
La lame du couteau ouzbek a les formes et tailles différentes par rapport à la fonction à laquelle le couteau est destiné :
- «kayki» - la lame d’une forme parfaite, le bout légèrement retroussé.
- «tougri pitchok» une lame droite comme une flèche.
- «tolbargui pitchok» - la forme de la lame ressemble à une feuille du saule.
- «khissori pitchok», «kozoki pitchok» et «bodomga pitchok» ont une lame d’une forme d’amande.
- «soyli pitchok» et «komalik pitchok» ont un sillon sur le haut de la lame, un «kouchkamalak pitchok» - a un sillon double .
- «norin pitchok» une forme spéciale de la lame permet de couper très vite et très finement la pâte pour le plat « norin ».
- «kassob pitchok» - c’est un couteau du boucher, la lame est extrémement aiguë.
- «bola pitchok» - un couteau purement décoratif, s’épointe facilement suite à quoi il est impossible de l’aiguiser.
- «tchol-pitchok» - couteau pliable, utilisé par les personnes âgées.
Même si les formes en sont innombrables, chaque couteau peut être universel et couper, si nécessaire, aussi bien le délicieux melon, la tomate bien mûre et la viande bien fraiche.
Non seulement la lame, mais le manche du couteau pitchak peut être spécifique - avec incrustations et ornements. Le manche peut être lisse ou à nervures, en matériaux simples ou nobles.
- «Sumka dasta» - le manche en bois dur ou en ivoire, en os de gazelle ou de cerf. Ces manches sont ornés de pierres, de nacre ou de l’argent.
- «Yerma dasta» - manche fait en plaquettes de divers matériaux.
- «Nakchinor dasta» - manche décoré d’ornements floraux.
- «Tchilmikhgulli dasta » - ce manche est incrusté de pointes de clous en étain.
Les manches métalliques sont souvent décorés de ciselure ou de gravure. Les artisans de Samarcande décorent ces manches de têtes d’animaux ou d’oiseaux.
Un élément indispensable d’un couteau - c’est son étui. Fabriqué en tissu brodé, en bois sculpté, mais la plupart du temps il est en cuir noir, avec gaufrage et ornement multicolore. On y vois parfois des plaquettes en laiton ou cuivre, avec ciselure ou gravure.
Chaque artisan de renommée mettait sur ses couteaux une marque au poinçon - «tamga». Comme la religion musulmane observe le calendrier lunaire, l’élément principal de « tamga » etaient les étoiles et le croissant de lune.
Ces éléments, servant parfois à déteriner la ville où le couteau était fabriqué, sont représentés jusqu’à nos jours. L’artisan peut également graver ces initiales sur l’un des côtés de la lame.
L’un des principaux centres du travail artistique du métal en Ouzbékistan est la ville de Tchoust dans la valée de Fergana. Un quartier des artisans - maîtres de couteaux existe ici depuis des siècles. Les couteaux de Tchoust sont réputés les meilleurs en Ouzbékistan.
On peut acheter un couteau ouzbek fait main aux grands marchés (bazars) et dans les boutiques d’artisanat, le choix particulièrement varié de beaux couteaux étant à Boukhara, Tchoust, Chahrikhan, Samarcande, Tachkent, Khiva.
Le couteau pitchak est une bonne idée cadeau pour homme, à la fois indispensable à la cuisine. Le fin décor oriental en fait le joyau de la cuisine. Cela fera doublement plaisir de savoir qu’un souvenir du voyage peut être utile dans la vie quotidienne.
Photos:
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