Kourpatcha - le matelas ouzbek traditionnel
Kourpatcha comme mode de vie du peuple ouzbek
Depuis la nuit des temps le peuple ouzbek était attiré par la terre. Nos ancêtres cultivaient la terre, avec un grand amour ils labouraient et irrigaient, prenaient soin de la récolte. La terre a toujours était nourricière pour ce peuple, qui la respectait et vénérait. Les habitats étaient construits de sorte à être le plus près de la terre. Cette tradition perdure de nos jours - les familles tiennent à avoir leur pied sur terre, leur maison sur un terrain, pour pouvoir cultiver un potager et un verger.
L’amour de la terre transparaît dans la manière à aménager son quotidien. Ainsi l’un des objets indispensables de chaque maison en Ouzbékistan est une kourpatcha, ce matelas léger piqué qui sert à remplir plusieurs fonctions. Pour s’assoir lors des repas autour d’une table basse ou d’une nappe - dastarkhan . Pour s’allonger sur un grand lit - toptchan - à l’ombre d’un arbre le jour de la chaleur d’été, les kourpatchas servent de matelas la nuit. Pour un ouzbek la kourpatcha est un mode de vie, partie intégrante du quotidien. Elle peut remplacer le mobilier, permet de se trouver près de la terre, en harmonie avec la nature. D’autre part, la coutume de la position assis par par terre est très confortable, permet de détendre tout le corps.
La kourpatcha accompagne un(e) centrasiatique à toutes les étapes de sa vie. Pour un nouveau-né qu’on installe au berceau bechik il existe une kourpatcha d’une forme spécialement adaptée. Par la suite, les repas, les sommeils, les prières, les festivités et les mariages - la kourpatcha sera présente à tous ces événements. Un élément indispensable d’une dot - le nombre de kourpatchas qu’une jeune mariée apportera à la maison de son époux servira à déterminer la richesse de la famille dont elle vient.
Confectionner une kourpatcha n’est pas une mince affaire. Ce travail qui demande patience et concentration, auparavant était réservé aux hommes. Avec le temps les mains abiles et laborieuses de femmes s’en sont emparé. Le savoir-faire une fois acquis est transmis de mère à fille.
En Ouzbékistan on fabrique les kourpatcha partout dans le pays, car la demande en est grande. Mais les mains les plus réputées pour cette tâche sont celles de couturières de la vallée de Fergana. Une kourpatcha a d’habitude 0,75 m de largeur sur 3,60 m de longueur, les motifs, les tissus et les couleurs peuvent varier. D’un côté, l’endroit, on emploie souvent le khan-atlas (soie), le pan-barkhat (velours) ou peluche, pour rendre le matelas plus doux et souple. L’autre côté, l’envers, est fait en tissu de coton. A l’intérieur le matelas est rembouré de l’ouate ce qui le rend très léger, facilement pliable. Pour une kourpatcha on utilise en moyenne de cinq à dix kilogrammes de coton.
Kourpatcha servira longtemps - il suffit de temps en temps de défaire les coutures, de rafraîchir ou de remplacer le rembourrage en ouate - pour que cet objet indispensable mi-litterie mi-meuble devienne à nouveau doux et souple.
En même temps qu’une kourpatcha, et souvent de même coloris, on confectionne les petits coussins en forme d’un carré ou de « boudin », très pratiques à mettre sous le dos lorsqu’on se repose, sous le coude lors d’un repas, sous la tête lors du sommeil.
Kourpatcha est un objet qui « va comme un gant » aussi bien au mode de vie ouzbek qu’ au climat de ce pays, en hiver il suffit d’en empiler quelques unes pour avoir son « nid douillet » à soi.
Les traditions ancestrales sont pieusement respectées aux pays orientaux. La kourpatcha fait partie du quotidien ouzbek depuis des siècles jusqu’à nos jours.
Photos:
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